Mercredi 5 avril. Rares sont les cuissards courts lors du RV de 13H30 place Pelloutier car la météo se veut très moyenne : 15° ,ciel gris, soleil caché, possibilité de quelques pluies faibles.
On crée un groupe 4 ou 3 bis sous la conduite de Jean Louis le Basque .Deux muses : Josette, la (si)bien nommée Duchesse de Chevreuse et Brigitte et huit bonhommes dont un joli transfert des Tamalous. Françis C ,soi même, nous rejoint, tout en restant partagé entre ses souvenirs de tables et d’assiettes emplies d’ haricots ou d’ andouilles du groupe 5 et l’envie de pédaler à notre rythme. Je retrouve aussi José le cyclo-tennisman revigoré , Jacques le Maître Randonneur de retour de quelques sorties Audax, Robert des Bordes et Jean Marc de la Madeleine. Deux autres gars nous accompagnent dont un certain Henry aux looks impressionnants ( le vélo éponyme et, je vais vite m’en apercevoir, l’allure sportive et la facilité de pédalage ).
Joli parcours depuis le Séquestre vers Lisle via de petites routes autour de Florentin, Cadalen ,Técou et Montans et retour par Gaillac , sa place du Griffoul puis Brens . Un bon 80-85 kms selon les domiciles de chacun. Et le passage , près de Cadalen, à la Carrayrié, devant le domaine viticole Les Hauts de Vergnade et son caveau aménagé au pied d’un pigeonnier du 19 ème siècle. Voici de quoi parfaire notre connaissance des vignerons du Gaillacois , même des plus discrets, puisque , selon son site, cette propriété est exploitée par la même famille depuis cinq générations.
Vers Puech du Taur , célèbre à tout jamais depuis 1997 pour le saut d’un cheval par dessus son enclos et sa course momentanée dans le peloton des coureurs du Critérium International, je roule de concert avec Françis .Notre pote m’apprend incidemment que José , quelques mètres devant nous, a été chauffeur de taxi…à Paris. Je le rejoins.
« Et oui, j’avais une Opel diésel , achetée 30 000 francs de l’époque, je la préférais aux Mercédès, au début, je travaillais de jour sur Paris et ses environs mais, à cause des embouteillages, j’ai fait la nuit. Quatre-cinq années. Je te parle de ca, Michel, mais ça fait bien quarante ans ! »
On évoque ensemble quelques rues de Paris nous rappelant nos épisodes parisiens : la place Clichy, la rue Ordener, la mairie du 18 ème et la station de taxis sur la place Jules Joffrin.
On parle aussi des licences de taxis, des compteurs (sans GPS) , de sa plaque d’immatriculation SOL 105,de la compagnie G7 , des concurrences entre taxis reliés à un même central téléphonique quand une course leur était proposée . « Y ‘ avait des malins !»
Pas vraiment la Dolce Vita ? Du moins, pas à ce moment là et pas à Paris , car , de retour à Albi, José a longtemps tenu la pizerria Dolce Vita du boulevard Alsace Lorraine.
A Lisle, lors de la pause ravitaillement, je m’approche d’Henry, le jeune homme véloce super looké . « Waou, Henry, quelle technique de descendeur !A chaque fois qu’on en a eu une, tu nous a tous dépassés , sûr de toi et de ta trajectoire. Y ‘avait pas photo. Chapeau ! »
J’apprends alors que le jeune homme en question porte ses 84 printemps. Mais si alors qu’on lui donne 20 ans de moins.Et au cas où on aurait mal compris cet exceptionnel état de forme, ce n’est pas en descente , au retour, qu’Henry fait éclater notre peloton mais dans une côte !
Ferons nous pareil dans quinze ou vingt ans ? Pas sûr. En attendant, allez, vive le vélo !