Mercredi 22 novembre .Drôle de journée à un mois de Noel. La nuit fraîche laisse place à un après midi un peu venteux mais clairement ensoleillé nous encourageant à remiser les cuissards longs. La météo prévoit18 degrés pour 13H30.
Quel contraste avec le dernier dimanche matin et sa traditionnelle rando du Gaillac primeur !. Ce jour là, le froid réel et les brouillards virtuels (pourtant largement annoncés par la météo) ont dissuadé plus d’un cyclo à enfourcher son vélo . A tort .Les brouillards attendus sur l’Albigeois et le Gaillacois ne se sont pas manifestés.
Je fais partie des dégonflés et le regrette amèrement pour les plaisirs cyclos et bachiques envolés. Ah ces deux huitres et le verre de Gaillac blanc primeur habituellement dégustés au domaine de Salvy vers10h30 avant de remonter sur le vélo !
Mercredi, donc .On s’élance sous la houlette de Jacques du Roquefortin et de Lauras .Un vrai Aveyronnais fier de ses racines et qui, un jour, c’est sûr, tiendra sa promesse de nous cornaquer jusqu’à Saint-Afrique par des routes dont il a le secret .
Au bout d’un certain temps, on réalise que notre groupe de 12 cyclos réunit des copains des groupes 3 ou 4 et deux jeunots d’un certain âge habitués du groupe 2 .
Le rythme d’ensemble en bénéficie mais comme les costauds attendent spontanément les grupettistes en haut des rempaillous l ‘ambiance générale se veut appliquée et conviviale .On vagabonde entre Albi, Saint Juéry, Arthès, Longouyrou,Ambialet, Couris, ,la côte de la Suque, Villefranche . L ‘ascension de la Suque , menée pour plusieurs d’entre nous à un rythme aventureux laissera quelques traces . On s’accordera alors plusieurs variantes pour rejoindre Albi selon l’état de fraîcheur de chacun .
En vallée, on croise une escouade de cyclos d’Albi Vélo Sports .Quelques copains croient reconnaître leurs figures de proue et, notamment, un gars arborant le maillot de la future ex équipe de l’Armée de Terre .
Lors de la pause ravitaillement à Ambialet, près de la centrale, Alain, l’ex Figaro de Mauzy s’en va parler gardons et ablettes avec deux pêcheurs .Et d’expliquer ensuite « tu sais, Michel, des cannes à pêche, j ‘en ai plein chez moi .Tiens, ça me rappelle un hiver, ici, en vallée, près du pont et de ses deux routes vers Sérénac, j ‘avais tellement froid aux mains que …etc …etc »
Christian, l’ex Figaro de la Madeleine, confie son plaisir de la lecture . « Autant de temps préservé d’Internet » ajoute t’il malicieusement .
Bernard, l ‘un des deux ex empereurs de la boulange albigeoise ( avec Jacques P) se souvient de quelques courses de ses années de gloire « A ce moment là , dans le virage … »
J ‘ai bien aimé cette sortie, hormis le départ pagaïllous de Pelloutier .En fait, sauf erreur, deux groupes sont partis en même temps afin de rejoindre Ambialet mais avec l’idée d’emprunter hors d’Albi deux chemins différents .
Le démarrage s’est avéré pléthorique et mal aisé .Le parcours de sortie d’Albi, inhabituel, en déroute quelques uns d’autant plus que des camions scindent ce long peloton plus ou moins distendu à hauteur du giratoire de la Verrerie .Dur, dur de s’y retrouver et de retrouver les siens .Lesquels ? Ceux de Longouyrou ou ceux de Bellegarde ? Ont ils continué tout droit ou ont ils tourné à gauche ?
Après cet obstacle, une gentille cyclotte, femme de caractère, remonte toute la file des cyclos et vient venue porter le message au groupe de tête . On s’arrête alors un peu plus tard pour faire le point et reprendre la sortie plus sereinement.
En repartant, Jean de Cambon m ‘ apprend qu’il y a quelques années, les capitaines de route étaient facilement identifiables car ils arboraient ( au départ) un fanion .Les groupes ne partaient peut être pas non plus en même temps .
Hasard ou pas, je n’ai pas retrouvé Octavio dans le groupe des 12.Il avait pourtant entrepris en quittant Pelloutier de m’instruire d’une de ses œuvres sportives et pédagogiques anciennes les plus marquantes du temps où il égayait la Direction Départementale de la Jeunesse et des Sports avec son complice Jacky , autre connaissance commune . Dommage mais réparable .Nous saurons reprendre langue .
Ce départ pagaïllous restera t’il le dernier ?
En tout cas, force est de constater que se mettre en marche n ‘est pas inné . A méditer .En marche …confuse ?