De la DIFFICULTE des  »BOSSES »

Nous savons tous par expérience que nous éprouvons plus de difficultés (à dénivelées égales) à escalader une côte abrupte qu’une autre à plus faible pourcentage. (Par exemple la côte de Peygues qui nous amène d’Arthès à Sérénac est plus difficile à négocier que celle de Fabas à Foncouverte, près de 2 fois plus longue).

Une étude parue il y a longtemps sur la revue « Le Cycle » avait tenté de quantifier cette impression de difficulté.

Leur méthode était d’attribuer un « indice de difficulté » en multipliant la longueur par le pourcentage élevé au carré (rappelons que longueur x pourcentage=dénivellation).

(Rappel : 1% signifie 1 mètre d’élévation pour 100 m de route, soit 10 m par km).

Exemple : imaginons 2 côtes de 500 m de dénivelée, l’une de 10 km, l’autre de 5 km.

La première offre une moyenne de 5%, la seconde de 10% :

  • Indice de 1ère :      10 km x (5%)²= 10 x 25= 250
  • Indice de la 2ème : 5 km x (10%)²= 5 x 100= 500

S’il y a irrégularité de pente, il faut ajouter les indices concernant les différents segments.

Par exemple, toujours avec une dénivelée totale de 500 m et 10 km de longueur divisés ainsi :

Distance % Dénivelée Calcul Total Cumul
2 km 3% 60 m 2 x 3² 18 18.0
4 km 7% 280 m 4 x 7² 198 216.0
001 km 2% 20 m 1 x 4 4 220.0
1 km 9% 90 m 1 x 81 81 301.0
0.5 km 6% 15 m 0.5 x 36 18 319.0
0.5 km 1% 5 m 0.5 x 1 0.5 319.5
1 km 3% 30 m 1 x 9 9 328.5
10 km 500.0

Par comparaison, la côte de 10 km à pente irrégulière présente un indice de 328,5 supérieur à l’indice 250 présenté par celle de 10 km régulière, ce qui traduit bien le fait que l’irrégularité de pente se traduit par une dépense d’énergie accrue.

A vous maintenant de vous amuser à calculer «  l’indice de difficulté » de vos BCMF (à condition de se procurer les profils des pentes) .

Maintenant, sur Google, tapez  » climbbybike  » qui donne les pentes les plus difficiles calculées à ce jour, mais j’ignore totalement leur mode de calcul.
Selon eux, le N°1 mondial actuel est la montée de l’observatoire astronomique (un des plus importants du monde!) situé au sommet du volcan (théoriquement éteint) du Mauna Kéa, aux îles Hawaï .
Départ : 1 m d’altitude-   Arrivée de la route : 4191 m après 68,6 km-   Pente moyenne : 6,1%

En fait au bout de 35 km, vous êtes à 1720 m d’altitude, soit 4,9 à 5% de moyenne, mais avec des pourcentages de 6 à 8%.

Ensuite, 11 km de faux-plat montant (+ ou – régulier) qui vous amène à 2027 m (dénivelée 307 m, soit environ 2,8%).

Pour finir : 22,6 km pour 2165 m d’élévation, soit environ 9,6% avec des kilomètres entiers au-dessus de 10 ou 12%. Et songez qu’à 4000m il y a près de 30% d’oxygène en moins ! Et ce volcan constituant une île, les vents marins peuvent être particulièrement violents, bien que sans doute peu fréquents( sinon on n’y aurait pas construit l’observatoire).

Mais parmi les cols les plus durs de climbbybike il y a des pentes impraticables à vélo (pentes pouvant dépasser les 40%), non carrossables, ici il faut traduire « bike » par moto de cross.

Aux USA (Colorado) la route du Pike Peack monte à 4308 m. Il y a chaque année des courses de côte automobiles, Sébastien Loeb a gagné voici 1 ou 2 ans, mais j’ignore s’ils organisent aussi des montées cyclistes. Par contre, au mont Evans (4323 m) toujours au Colorado, il y a des courses de côte au départ de Denver à 1602 m, et le record féminin de l’ascension est détenu par Jeannie Longo (depuis Idalo Springs ; 2312 m et 46 km, pente assez régulière entre 4 et 6%).

 

Vous pouvez consulter ce site, c’est gratuit.

Et agréables grimpées pour tous .